Notre histoire...en bref

 



Que la musique revendique la place qui lui est due au premier rang dans le combat contre la nuit » (Romain Rolland)



C’est en 1934 que, à l’initiative de l’A. E. A. R. (Association des Ecrivains et Artistes Révolutionnaires, à laquelle ont appartenu des personnalités telles que Albert Roussel, Charles Koechlin, Louis Aragon…), une vingtaine de travailleurs fonde ce qui deviendra, en 1935, la Chorale Populaire de Paris. Son objectif : « faire pénétrer le goût de la bonne musique dans le Peuple ».





Son activité se déploie, dès ses origines, sur deux plans :



• culturel : elle participe à des festivals musicaux (les Olympiades Musicales à Strasbourg en 1935, le premier concours des Chœurs Ouvriers à Bucarest en 1948, le Festival Choral d’Eisenach, le Festival de Varsovie, entre 1953 et 1955), elle monte de grandes pièces (la Symphonie Funèbre et Triomphale de Berlioz, avec la Musique des Gardiens de la Paix, en 1958, « A l’Assaut du Ciel », la grande fresque de Joseph Kosma, en 1971, à l’occasion du centenaire de la Communie de Paris), elle crée « 89 Bis », en 1989, pour célébrer à sa façon le Bicentenaire de la Révolution, elle écrit en 1990, à l’occasion du 45ème anniversaire de la Libération des Camps de la Mort « Le Savons-Nous Encore ? «  qu’elle présentera pendant plusieurs années. En 1999, Claude Lecomte écrit pour elle « De l’An Mil à l’An 2000 ». Et ce n’est pas fini, de nouveaux projets sont en gestation...

Par ailleurs, elle donne de nombreux concerts à Paris, en province et à l’étranger (Tchékoslovaquie, Portugal, Hongrie, Belgique, Pays de Galles… ) et on note sa participation à plusieurs films (notamment La Marseillaise de Renoir ou Les Misérables de Jean-Paul Le Chanois. En 2004, elle enregistre le générique de Triple Agent, de Eric Rohmer) et émissions de radio et de télévision. Récemment, elle a participé, par le chant, au documentaire « Camarades », de Yves Jeuland.



• militant : dès sa création, la Chorale Populaire de Paris soutient les travailleurs en lutte. En 1936, elle est de tous les combats du Front Populaire, en 1968, elle se produit dans les usines occupées, en 1988 elle crée, en France, « Mandela », chant en l’honneur du qrand leader noir sud-africain. Plus récemment, elle soutient, par sa présence, les Intermittents du Spectacle, les salariés en grève du Crédit Foncier, de SKF… A noter que si, durant la dernière guerre elle cesse officiellement ses activités, plusieurs de ses membres ne reviendront pas de déportation pour faits de résistance.

Elle a participé, ou participe encore, à diverses cérémonies commémoratives : Châteaubriant, Mont Valérien, inauguration du monument à la MOI, au Père-Lachaise, célébrations de la Commune de Paris, de la révolte du Ghetto de Varsovie, de la Libération de Paris... Et, durant plusieurs années, participation à la cérémonie du ravivage de la Flamme à l’Arc de Triomphe, le 1er mai.

Son répertoire est le reflet de ses buts, faire connaître une musique de qualité, conserver et diffuser notre patrimoine, souvent occulté, de chants révolutionnaires et de luttes ouvrières, approfondir la culture musicale des choristes. Il se compose donc de chants traditionnels (qu’ils soient d’inspiration populaire ou savante), de pièces de la Renaissance, chants du monde ouvrier, grandes œuvres classiques françaises ou étrangères, œuvres contemporaines.

De grands musiciens ont écrit pour elle (Joseph Kosma, Louis, Durey, Jean-Louis Martinet, Jean Wiener, Georges Delerue…), et des compositeurs d’aujourd’hui perpétuent cette tradition et créant ou harmonisant pour elle.

La Chorale Populaire de Paris : plus de 60 hommes et femmes, travailleurs, étudiants, retraités, unis par un même amour de la musique et par la même recherche d’un idéal de justice et de paix.

 

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